Dernière modification le 15 janvier 2025 par jeff

Parent - enfant en conflit

Pourquoi certains moments en famille se transforment-ils en disputes interminables, alors que d’autres coulent comme un doux fleuve tranquille ?

Est-ce une question de règles claires ou de fermeté dans vos décisions ? Pas vraiment. La clé réside ailleurs.
Elle réside dans votre intention.

Mais qu’entend-on par là ? Je vous explique.

Chaque parole, chaque regard, chaque geste envers vos enfants transporte une énergie émotionnelle. Cette énergie, bien que subtile et souvent invisible, agit comme un aimant : elle attire la complicité ou alimente les tensions.

Je sais ce que vous pensez. Cela sonne peut-être comme une philosophie ésotérique un peu perchée, non ?

Et pourtant, la science s’est penchée sur ce sujet.

Texte & source : le collectif des 7 profils d’apprentissage

 

Le Dr Masaru Emoto, connu pour ses recherches sur les cristaux d’eau, a montré que les intentions positives ou négatives influent directement sur la structure moléculaire de l’eau.
Quel rapport avec votre rôle de parent ? Tout simplement : nos corps sont composés à plus de 60 % d’eau. [1] Autrement dit, les mots et intentions que vous projetez vibrent littéralement dans vos enfants.

Imaginez ce scénario : votre enfant est anxieux à l’approche d’un contrôle important ou d’un événement stressant. Si vous lui parlez avec inquiétude ou critique, cela ne fait qu’accentuer son malaise.
Mais en adoptant une intention bienveillante, motivante et rassurante, vous l’aidez à retrouver son calme et à avancer sereinement.

Vous avez certainement déjà ressenti cela, non ?

 

L’Effet Rosenthal et les Cristaux d’Emoto : quand vos croyances façonnent vos enfants

Allons encore plus loin. Et si vos attentes et vos croyances pouvaient transformer directement la perception et les résultats de vos enfants ?

Ce n’est pas une idée abstraite. Elle repose sur des bases scientifiques solides.
Les recherches sur l’effet Rosenthal (aussi appelé effet Pygmalion) [2] démontrent que les attentes que vous avez envers quelqu’un influencent sa performance. En d’autres termes, croire en vos enfants et projeter cette confiance dans vos paroles peut littéralement changer leur réalité.

 

L’Effet Rosenthal : Comment vos croyances influencent la réussite de vos enfants

Imaginez ceci : un professeur reçoit deux groupes d’élèves. On lui dit que le premier groupe est constitué de « prodiges », tandis que l’autre est composé d’élèves « moyens ». Pourtant, cette distinction est totalement arbitraire : les élèves des deux groupes ont un potentiel identique.
Six mois plus tard, les « prodiges » affichent des résultats spectaculaires, tandis que les « moyens » stagnent. Pourquoi ?

C’est précisément ce qu’ont démontré les psychologues Rosenthal et Jacobson dans leur célèbre étude des années 1960. Ce phénomène, connu sous le nom d’effet Rosenthal (ou effet Pygmalion), révèle que les attentes que nous avons envers une personne influencent directement son comportement et ses performances.

Comment est-ce possible ?
Tout se joue dans nos interactions, souvent inconscientes. Lorsqu’un parent croit profondément au potentiel de son enfant, cela transparaît dans mille petits détails :

  • Le ton de la voix : plus encourageant et chaleureux.
  • Les gestes : des regards bienveillants, des sourires rassurants.
  • Les mots : des phrases comme « Je sais que tu peux y arriver » ou « Tu es capable de grandes choses ».
  • Les actions : plus de patience pour expliquer, plus de temps consacré à soutenir et motiver.

Ces micro-messages, que nous envoyons parfois sans même nous en rendre compte, agissent comme une prophétie autoréalisatrice. L’enfant sent qu’on croit en lui, ce qui renforce sa confiance et son désir de réussir. Et la magie opère : il se surpasse.

 

Le piège des attentes négatives

L’effet Rosenthal fonctionne aussi… dans l’autre sens.
Imaginez maintenant qu’un parent pense, peut-être sans s’en rendre compte, que son enfant n’a pas les capacités de réussir en mathématiques ou qu’il est « trop rêveur » pour rester concentré. Cette croyance influence alors ses interactions :

  • Des soupirs d’agacement face aux erreurs.
  • Un ton plus sec ou des remarques comme « Tu ne fais pas assez d’efforts » ou « Tu n’y arriveras jamais si tu continues comme ça ».
  • Une tendance à ne plus investir autant de temps ou d’énergie pour l’aider.

L’enfant, en percevant cette forme de désapprobation, intériorise cette image négative de lui-même. Résultat : il doute de ses capacités et finit par confirmer, malgré lui, les attentes négatives de son parent.

 

Comment appliquer l’effet Rosenthal au quotidien ?

Bonne nouvelle : vous pouvez utiliser cet effet pour encourager vos enfants à donner le meilleur d’eux-mêmes. Voici quelques pistes simples et efficaces :

  1. Adoptez une vision positive : Concentrez-vous sur les progrès, même petits, plutôt que sur les défauts. Par exemple, remplacez « Tu n’as pas tout compris » par « Tu as déjà bien avancé, bravo ! ».
  2. Valorisez les efforts : Rappelez à votre enfant que l’effort compte plus que le résultat final. Une phrase comme « Je suis fier de toi pour avoir essayé » renforce sa motivation.
  3. Projetez des attentes élevées, mais réalistes : Croyez sincèrement en son potentiel tout en fixant des objectifs adaptés. Dire « Je sais que tu peux réussir cet exercice avec un peu de persévérance » crée une dynamique positive.
  4. Surveillez votre langage non verbal : Les gestes, les regards et l’intonation véhiculent autant, sinon plus, que les mots. Adoptez un langage corporel ouvert et bienveillant.
  5. Encouragez l’autonomie : Donnez-lui les moyens de croire en lui. Par exemple, au lieu de résoudre le problème à sa place, guidez-le avec des questions ouvertes : « Qu’est-ce que tu pourrais essayer pour avancer ? ».

Vous êtes le miroir de leurs capacités

Vos croyances et intentions agissent comme un miroir pour vos enfants. Ce qu’ils voient dans ce miroir influence profondément leur estime d’eux-mêmes. Alors, pourquoi ne pas leur refléter une image de confiance et de réussite ?

L’effet Rosenthal n’est pas une simple théorie. C’est un levier puissant que vous pouvez utiliser dès aujourd’hui pour cultiver la confiance et les talents de vos enfants.

En changeant votre regard, vous changez leur monde.

 

 

Mehrabian et Wiener : Quand les mots ne suffisent plus

Saviez-vous que 93 % de la communication ne passe pas par les mots ?

C’est ce qu’ont prouvé les chercheurs Mehrabian et Wiener en 1967. Leur étude a montré que [3]  :

55 % de votre message repose sur vos gestes, vos expressions.

38 % sur votre ton de voix.

Seulement 7 % sur vos mots.

En clair, ce que vous dites n’a de valeur que si votre intention suit.

Prenons un exemple.

Votre enfant revient avec une mauvaise note.

1 Option 1 : Le ton qui juge.
Vous dites : « Pourquoi tu n’as pas révisé ? »
Votre ton est froid, vos gestes fermés. Votre enfant ressent votre reproche, même si vous restez calme. Résultat ? Il se referme ou se braque.

2 Option 2 : Le ton qui soutient.
Vous dites : « Ce n’est pas grave. Qu’est-ce qu’on pourrait faire pour s’améliorer ? »
Votre voix est douce, vos gestes sont ouverts. Votre enfant sent votre soutien. Résultat ? Il s’ouvre et réfléchit avec vous.

Les mots seuls ne suffisent pas. C’est l’intention derrière eux qui fait passer le message.

 

Deux mondes, deux réalités

Imaginez deux scénarios.

Premier scénario : L’intention négligée.
Vous êtes fatigué(e). Votre enfant vous montre un dessin. Vous répondez : « Ce n’est pas très joli. »
Résultat : votre enfant baisse les yeux. Il pense qu’il n’est pas doué.

Deuxième scénario : L’intention consciente.
Avant de répondre, vous prenez une seconde. Vous vous dites : « Mon objectif est de l’encourager. »
Vous souriez : « J’aime les couleurs que tu as choisies. On pourrait ajouter un détail ici, qu’en penses-tu ? »
Résultat : votre enfant se sent valorisé. Il comprend qu’il peut progresser.

 

 

Un exercice simple pour transformer vos intentions

Essayez ceci dès que possible:

  1. Posez-vous une question avant d’agir.
    • Quelle énergie je veux transmettre ?
    • Comment puis-je montrer à mon enfant que je crois en lui ?
  2. Adaptez votre langage corporel.
    • Un sourire, une posture ouverte.
    • Un ton chaleureux et apaisant.
  3. Observez l’effet.
    • Avez-vous remarqué une différence dans ses réactions ?
    • Votre lien s’est-il renforcé ?

 

Vos enfants sont des éponges émotionnelles

 

Vos enfants ne se contentent pas d’écouter vos paroles. Ils ressentent tout. Votre humeur, votre énergie, vos gestes, et, plus que tout, vos intentions.

 

Comme une éponge plongée dans l’eau, ils absorbent chaque goutte de ce que vous leur transmettez. Que ce soit une énergie apaisante ou un stress diffus, ils la captent. Et cette énergie devient leur cadre de référence.

 

Vos intentions : une boussole intérieure

 

Quand vous croyez sincèrement en vos enfants, vous leur offrez bien plus qu’un simple compliment. Vous leur donnez une direction. Une boussole émotionnelle qui les guide, même dans les moments où vous n’êtes pas là.

 

Imaginez un marin perdu en mer. Sans boussole, il doute à chaque vague. Mais avec un cap clair, il avance, même dans la tempête.

 

C’est exactement ce que fait votre intention. Elle leur montre qu’ils peuvent avancer, qu’ils peuvent croire en eux, parce que vous croyez en eux.

 

Un phare dans l’obscurité

 

Votre intention agit comme un phare.
Dans leurs moments de doute, vos enfants reviennent à cette lumière que vous avez allumée. Ils se rappellent de vos regards qui disent :
« Tu peux le faire. »
De vos gestes qui murmurent :
« Je suis là pour toi. »
Et de vos paroles qui les encouragent à voir plus loin que leurs échecs.

Même un simple « Je sais que tu es capable » peut devenir une force qu’ils emportent toute leur vie.

 

Une question pour demain

Demain, quand vous parlerez à votre enfant, posez-vous cette simple question :
Qu’est-ce que je veux qu’il ressente ?

 

La sécurité ? La confiance ? L’envie d’apprendre ?

Prenez une seconde. Respirez. Posez cette intention. Parce qu’au-delà des mots, ce sont vos intentions qui resteront gravées dans leur cœur.

 

Vous êtes leur lumière

 

Chaque interaction, chaque sourire, chaque mot bienveillant est une étincelle. Une lumière qui les éclaire, même quand le chemin semble difficile.

Vos intentions ne sont pas qu’un détail. Elles sont un cadeau. Un héritage émotionnel. Et, surtout, un moteur puissant pour leur réussite et leur bonheur. 🌟

 

Vous êtes humain, et c’est parfait comme ça

Soyons honnêtes : personne n’est infaillible. Vous avez le droit d’être fatigué(e). De traverser des journées où tout semble compliqué. Un mauvais week-end, une nuit sans sommeil… ça arrive. Vous n’êtes pas une machine programmée pour être au top 24 heures sur 24.

Et c’est une bonne chose.

Le but n’est pas de nier vos émotions. Se forcer à afficher un sourire quand on est à bout ne fait qu’aggraver les choses. Ce serait comme essayer d’éteindre un feu en soufflant dessus.

Ce qui compte, c’est de prendre conscience de l’impact de vos émotions sur votre entourage. Car oui, même si vous ne le faites pas exprès, votre état d’esprit se reflète sur vos enfants. Mais voici la bonne nouvelle : si votre énergie influence l’ambiance, vous avez aussi le pouvoir de la transformer.

 

 

L’intention : votre alliée pour reprendre les rênes

L’intention consciente, c’est votre superpouvoir. Elle ne supprimera pas la fatigue ou les contrariétés, mais elle vous aidera à mieux réagir. Avant d’interagir avec vos enfants, prenez une minute. Respirez. Posez une intention claire :

         « Je vais rester calme, quoi qu’il arrive. »

         « Même fatigué(e), je vais transmettre de la patience et de la sérénité. »

         « Je vais leur offrir un moment apaisant malgré ma journée difficile. »

Le simple fait de définir cette intention vous aide à reprendre le contrôle. Vous ne laissez plus vos émotions diriger vos actions. Vous devenez acteur ou actrice de l’ambiance que vous souhaitez créer.

 

 

Quand tout va mal : un cas pratique

Imaginez une matinée catastrophique. Vous avez mal dormi, vous êtes en retard, et votre enfant fait tomber son bol de céréales. Votre premier réflexe ? Soupirer d’exaspération, hausser le ton, et lâcher :
« Mais ce n’est pas possible ! Fais attention ! »

Le résultat ? Votre stress devient contagieux. Votre enfant se sent coupable, peut-être même un peu vexé. La tension monte, et la journée commence mal pour tout le monde.

Maintenant, reprenons la même scène avec une intention consciente.

Avant de réagir, vous respirez profondément. Vous vous dites :
« Je suis fatigué(e), mais je veux rester calme et bienveillant(e). »

Puis, vous répondez d’un ton apaisé :
« Ce n’est pas grave, on va nettoyer ensemble. La prochaine fois, tiens bien ton bol, d’accord ? »

Résultat ? Votre enfant capte votre calme et votre soutien. Au lieu de se refermer ou de stresser davantage, il apprend à gérer ses erreurs. Et votre journée démarre sur une note bien plus positive.

 

 

L’intention, ce n’est pas la perfection

Poser une intention ne signifie pas que vous devez devenir un parent parfait. La perfection, c’est irréaliste. Et ce n’est pas ce que vos enfants attendent de vous.

Ils veulent de l’authenticité. De la bienveillance. Vous pouvez très bien leur dire :
« Aujourd’hui, je suis fatigué(e), mais je vais faire de mon mieux pour qu’on passe un bon moment. »

Ils comprendront. Et ils apprécieront votre honnêteté. Parce que vous leur montrez qu’être humain, avec ses forces et ses faiblesses, n’empêche pas de faire des efforts pour créer un environnement positif.

 

 

Un petit défi pour demain

Essayez ceci :

  1. Prenez une minute pour reconnaître votre état d’esprit.
    Vous sentez-vous irrité(e) ? Épuisé(e) ? Débordé(e) ? C’est normal. Identifiez-le sans jugement.
  2. Posez une intention simple et accessible.
    • « Je vais rester calme malgré ma fatigue. »
    •  « Je vais écouter avec patience, même si je suis pressé(e). »
  3. Répétez cette intention dans votre esprit.
    • Gardez-la en tête tout au long de la journée.
  4. Observez les résultats.
    • À la fin de la journée, prenez un moment pour réfléchir :
      • Comment votre intention a-t-elle influencé vos interactions ?
      • Avez-vous remarqué des réactions différentes chez vos enfants ?

 

 

Un héritage émotionnel

Vos enfants ne retiendront pas que vous étiez fatigué(e) ou que la journée avait mal commencé. Ce qu’ils garderont en mémoire, c’est votre calme. Votre bienveillance. L’espace sécurisant que vous avez su créer malgré les aléas.

Parce qu’au final, poser une intention n’est pas un effort surhumain. C’est une habitude simple qui peut transformer non seulement votre journée, mais aussi celle de vos enfants.

Demain, quand vous interagirez avec eux, posez-vous cette question :
Quelle énergie ai-je envie de transmettre ?

Vos intentions, même petites, sont des graines. Et ces graines grandissent pour devenir l’héritage émotionnel que vous laisserez à vos enfants. 🌟

 

 

Sources et références

[1] Effects of Distant Intention on Water Crystal Formation: A Triple-Blind Replication – https://www.researchgate.net/publication/255669110_Effects_of_Distant_Intention_on_Water_Crystal_Formation_A_Triple-Blind_Replication

[2] Rosenthal, Robert; Jacobson, Lenore (1992). «  Pygmalion in the classroom : teacher expectation and pupils’ intellectual development (Newly expanded ed.)» . Bancyfelin, Carmarthen, Wales: Crown House Pub. ISBN 978-1904424062.

[3] Mehrabian, A. et Wiener, M. (1967). Décodage des communications incohérentes. Journal of Personality and Social Psychology, 6(1), 109–114. https://doi.org/10.1037/h0024532

 

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